Accusée auparavant de cyberespionnage par les autorités américaines, la société russe Kaspersky Lab a confirmé les informations publiées par WikiLeaks sur la falsification de ses certificats par le renseignement américain.
La société de cybersécurité russe Kaspersky Lab confirme que la CIA a falsifié ses certifications, a déclaré le fondateur Eugene Kaspersky dans la nuit de vendredi à jeudi.
Jeudi soir, un document publié par WikiLeaks indiquait que l’Agence centrale de renseignement américaine avait créé des certificats d’authentification imitant ceux de la société russe Kaspersky Lab.
«Nous avons examiné les données de Vault 8 et confirmons que les certificats émis en notre nom sont falsifiés. Nos clients, nos clés privées et nos services ne sont pas affectés», indique le communiqué de Kaspersky Lab.
Selon les fichiers présentés par WikiLeaks, le code malveillant Hive géré par la CIA peut se camoufler en faux certificats d’accès et usurper l’identité d’entreprises publiques, mais aussi de la société de sécurité informatique russe, Kaspersky Lab.Le 13 septembre, le département américain de la Sécurité intérieure a appelé les établissements publics du pays à désinstaller sous 90 jours les logiciels antivirus de la société russe, en raison des liens prétendus de l’entreprise «avec les services de renseignement et d’autres institutions russes».
Kaspersky Lab a nié tout lien avec le Kremlin et déclaré que ces allégations étaient sans fondement. L’entreprise russe s’est dite certaine que l’enquête lancée aux États-Unis démontrera qu’elle n’a pas de liens avec les autorités russes. Le patron du groupe, Evguéni Kaspersky, a accepté d’intervenir devant le Congrès américain.