«L’ingérence russe pose encore un sérieux problème», selon Emmanuel Macron

Dans un entretien accordé à Time Magazine, le chef de l’Etat a une nouvelle fois remis le sujet de l’ingérence russe présumée sur la table.

S’il n’a pas plus de preuves aujourd’hui qu’il y a un an, le président reste convaincu que le risque est réel.

Le 7 novembre, Emmanuel Macron a reçu les journaliste du magazine américain Time dans son bureau du palais de l’Elysée. Une entrevue soignée par le chef de l’Etat, que le magazine lui a d’ailleurs bien rendu en le présentant comme «le nouveau chef de l’Europe» sur leur dernière une – le tout nuancé par un astérisque précisant : «Seulement s’il parvient à diriger la France.»

Au cours de cet entretien, de nombreux sujets ont été abordés par le président français, qui est notamment revenu sur l’un des sujets récurrents de l’actualité internationale et que relaient inlassablement les médias depuis près d’un an : l’ingérence russe présumée dans les campagnes présidentielles française et américaine. Si, comme l’a une nouvelle fois rappelé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, il n’y a toujours «pas une seule preuve» concrète de cette ingérence, ces allégations sont loin d’être de l’histoire ancienne pour le chef d’Etat français.

Time cite en effet Emmanuel Macron, pour qui «les médias financés par l’Etat russe se sont engagés dans une « fausse propagande »». Selon lui, et plus généralement, «l’ingérence russe pose encore un sérieux problème pour les démocraties comme les Etats-Unis ou la France». «Nous ne devons pas sous-estimer les effets potentiels d’une telle interférence», ajoute-t-il.

Ces critiques, rappelant celles déjà formulées de manière très directe lors de la visite de Vladimir Poutine le 29 mai à Versailles, sont rapportés le jour même où les Etats-Unis viennent d’exiger de RT un enregistrement auprès de l’administration américaine en tant qu’«agent étranger».