Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré avoir poignardé quelqu’un à mort quand il était encore adolescent, dans un discours incendiaire pour défendre sa guerre contre la drogue en amont d’un sommet de dirigeants internationaux à Manille.
Dans ces déclarations devant la communauté philippine de la ville vietnamienne de Danang jeudi soir, M. Duterte a également menacé de « gifler » Agnès Callamard, rapporteure spéciale de l’Onu sur les exécutions sommaires ou arbitraires. Il a qualifié de « fils de pute » ceux qui critiquent sa campagne de répression du trafic de drogue.
« Quand j’étais adolescent, je rentrais et je sortais de prison. J’étais dans des bastons ici, des bastons là », a lancé le président philippin. Il se trouve à Danang à l’occasion du sommet annuel du forum de l’Asie-Pacifique auquel sont attendus en particulier les présidents américains Donald Trump et chinois Xi Jinping.
« A 16 ans, j’avais déjà tué quelqu’un. Une vraie personne, une baston, des coups de couteau. J’avais seulement 16 ans. C’était pour un simple regard. Combien de plus maintenant que je suis président? »
M. Duterte, 72 ans, a été élu en 2016 après avoir promis d’éradiquer le trafic de drogue en faisant abattre jusqu’à 100.000 trafiquants et toxicomanes présumés.