Dimanche 12 novembre, plusieurs centaines de manifestants indépendantistes catalans se sont réunis dimanche à Bruxelles et ont interpellé l’Union Européenne.
Plusieurs centaines de manifestants indépendantistes catalans, réunis dimanche à Bruxelles, ont interpellé l’Union européenne, l’exhortant à «défendre la démocratie» en Catalogne au nom «des valeurs qui ont fondé l’Europe». «Europe, honte à toi», était inscrit sur les pancartes des protestataires rassemblés dans un parc de Bruxelles, à deux pas des institutions européennes. Ecriteaux et affiches appelaient aussi à la remise en liberté des «prisonniers politiques» emprisonnés.
Désormais installé à Bruxelles, le président catalan destitué, Carles Puigdemont, n’est pas venu à cette manifestation organisée par des associations indépendantistes du Benelux.
«Europe, ton futur dépend de ce que tu vas faire avec la Catalogne !», a lancé Antoni Comin, un des quatre membres de l’ex-gouvernement régional exilés depuis le 30 octobre en Belgique en compagnie de Carles Puigdemont. «L’Union européenne a été bâtie afin de s’assurer que le fascisme et le totalitarisme ne reviennent jamais», a ajouté, sous les applaudissements, Antoni Comin.
«La démocratie en Espagne est non seulement malade mais pratiquement morte», a estimé l’eurodéputé Josep-Maria Terricabras, au lendemain d’une manifestation massive à Barcelone en faveur de la libération des dirigeants indépendantistes incarcérés en Espagne.
«Il est absolument terrible que les institutions européennes ne comprennent pas que quand on s’attaque à la démocratie, on ne peut pas applaudir Rajoy et les institutions en Espagne qui agissent en dehors de la loi», a accusé le parlementaire catalan. Au milieu des couleurs indépendantistes catalanes, sous un ciel hivernal, figuraient de nombreux drapeaux de la Flandre – attestant du soutien des nationalistes flamands à la cause catalane -, mais aussi wallons, basques et gallois.
Carles Puigdemont et les quatre autres responsables indépendantistes sont visés par un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne. Ils ont été laissés libres sous conditions par un juge d’instruction belge en attendant une première audience judiciaire sur le fond le 17 novembre à Bruxelles pour examiner ces mandats d’arrêt.