« L’ingérence russe s’est traduite par des attaques contre les médias britanniques, les télécommunications et le secteur de l’énergie », ont dévoilé mercredi les autorités britanniques.
Des pirates informatiques russes ont attaqué le Royaume-Uni, et ciblé les secteurs de l’énergie, des télécommunications et des médias, affirme mercredi le responsable de la cybersécurité britannique.
« Une source de préoccupation ». Les activités de Moscou sont « clairement une source de préoccupation », souligne Ciaran Martin, chef du Centre national de cyber sécurité (NCSC), selon un discours qu’il devait prononcer devant des professionnels du secteur des technologies. Sans « entrer dans les détails », Ciaran Martin « confirme que l’ingérence russe, qu’a observé le centre national de cybersécurité l’année passée, s’est traduite par des attaques contre les médias britanniques, les télécommunications et le secteur de l’énergie ». Ce Centre, qui dépend du gouvernement, a répondu à plus de 590 incidents significatifs depuis sa création en 2016 mais ne précise pas combien de ces incidents ont un lien avec la Russie.
L’information ? « Une arme » pour la Russie, dénonce May. Lundi soir, la Première ministre britannique Theresa May avait dénoncé avec vigueur les actes « hostiles » de la Russie. « La Russie a fomenté un conflit dans le Donbass, a violé de manière répétée l’espace aérien de plusieurs pays européens, et monté une campagne soutenue de cyberespionnage », avait fustigé Theresa May. « La Russie cherche à faire de l’information une arme, en déployant ses médias dirigés par l’Etat pour diffuser de fausses informations et des images trafiquées dans le but de semer la discorde en Occident et de saper nos institutions », avait-elle ajouté, expliquant que son pays « fera ce qui est nécessaire pour se protéger », et « renforçait sa cybersécurité ».
Des « centaines de personnes organisées ». Damian Collins, qui dirige une commission parlementaire travaillant sur ces questions, a déclaré qu' »il n’y a plus de doute maintenant qu’il y a eu une ingérence russe dans la politique britannique ». « Il ne s’agit pas de quelques personnes envoyant des messages depuis leurs chambres mais de centaines de personnes organisées de manière sérieuse, pour propager des fausses informations chaque jour à travers les réseaux sociaux ». La Russie a démenti les accusations de Theresa May, les jugeant « irresponsables et sans fondement ».