Le nombre d’agressions sexuelles dénoncées dans l’armée américaine reste stable depuis trois ans malgré de régulières campagnes de sensibilisation et des séances de formation accordées à chaque recrue, selon un rapport publié vendredi par le Pentagone.
Le nombre de cas d’agressions et de crimes sexuels porté à la connaissance des autorités militaires s’est établi à 6.153 en 2016, contre 6.129 en 2015 et 6.149 en 2014, précise ce rapport du bureau de prévention et de traitement des agressions sexuelles du ministère américain de la Défense.
Pendant cette période, la proportion des femmes dans les forces armées a très légèrement augmenté, passant de 15,13% en 2014 à 15,88% en 2016.
Le rapport, publié alors que les révélations abondent sur les abus sexuels dans les milieux du spectacle, des médias et de la politique, recense pour la première fois toutes les agressions sexuelles portées à la connaissance du bureau, base militaire par base militaire.
Logiquement, les plus grosses bases comme celle de l’Armée de Terre de Fort Bragg, en Caroline du Nord, ou de la Navy à Norfolk, en Virginie, sont celles où le plus grand nombre d’agressions a été rapporté.
Les cas d’agression sur les bases en zones de combat sont nettement moins fréquents: il n’y en a eu que 25 en Afghanistan en 2016, un chiffre inchangé par rapport à l’année précédente et en nette diminution par rapport aux 77 de 2014.
En mars, le prestigieux corps des Marines a été secoué par la révélation d’un trafic de photos osées, voire pornographiques, sur une page Facebook nommée « Marines United », désormais fermée. Des Marines et anciens Marines utilisaient la page pour s’échanger des photos intimes de leurs consoeurs, sans le consentement de celles-ci.
L’armée américaine compte 1,3 million de personnes en service actif.