Le 19 novembre, quelque 14,3 millions de Chiliens sont appelés à voter entre 08h00 et 18h00 heures locales (entre 11h00 GMT et 21h00 GMT) et à choisir parmi huit candidats, dont six de centre-gauche.
Mais dans les sondages, l’homme d’affaires à qui tout réussit, Sebastian Piñera, parfois baptisé « le Berlusconi chilien », se détache nettement et semble bien parti pour décrocher un nouveau mandat après celui de 2010-2014. Il est crédité de 34,5 % des intentions de vote au premier tour, selon un sondage du Centre des études publiques (CEP) publié fin octobre.
« Je veux être le président de l’unité, de la classe moyenne, des enfants et des personnes âgées, des régions et du monde rural », a déclaré le milliardaire de 67 ans lors de son dernier meeting de campagne.
Derrière lui, le candidat socialiste Alejandro Guillier (15,4 % des intentions de vote) et celle de la coalition d’extrême gauche Frente Amplio Beatriz Sanchez (8,5 %) sont distancés, mais l’un des deux devrait se qualifier pour le second tour du 17 décembre.
« L’histoire montrera que les bonnes décisions ont été prises », a lancé Alejandro Guillier, qui s’inscrit dans les pas de Mme Bachelet, laquelle quitte la présidence avec 23 % d’opinions favorables.
Sebastian Piñera a déjà occupé le palais présidentiel de La Moneda de 2010 à 2014. Il n’avait pas pu se représenter dans la foulée, la loi chilienne interdisant deux mandats consécutifs.
Son probable retour au pouvoir survient à un moment où une grande partie de l’Amérique du sud – l’Argentine avec Mauricio Macri, le Brésil avec Michel Temer, le Pérou avec Pedro Pablo Kuczynski – vient de basculer à droite, marquant la fin d’un cycle pour la gauche latino-américaine.