Gerry Adams, le leader historique du Sinn Féin, le parti nationaliste irlandais, tirera sa révérence en 2018 après avoir passé la moitié de sa vie aux commandes de la formation qui a connu les violences en Irlande du Nord, le processus de paix et une certaine normalisation sur la scène politique.
Réélu samedi soir pour un nouveau et ultime mandat d’un an en tant que président, il veut préparer l’avenir et laisser place à la relève. C’est un tournant pour le parti qui était réuni en congrès à Dublin.
Acclamé et à peine réélu pour la 34e année consécutive, Gerry Adams qui laissait planer le mystère depuis des mois sur son avenir a fini par briser le suspense :
« Diriger c’est savoir quand est venu le temps du changement. Et ce temps est venu. » A 69 ans, il ne briguera pas non plus un nouveau mandat de député au Parlement irlandais à la prochaine élection. La fin d’une carrière politique durant laquelle sa principale réalisation, dit-il, est le processus de paix mais aussi l’évolution du parti.
« Il y a 20 ans, nous n’avions qu’un député. Aujourd’hui, nous en avons 23 en Irlande et 27 en Irlande du Nord et plus d’un demi-million de gens votent Sinn Féin. »
Une tendance qu’il espère voir se poursuivre sans lui notamment pour aboutir au projet de toujours du parti : la réunification des deux Irlande. « Le Sinn Féin fera campagne pour la tenue d’un référendum et pour la victoire d’ici les cinq prochaines années ! » Un projet qui selon Gerry Adams éviterait à l’Irlande du Nord de subir les effets négatifs du Brexit.