Une femme, LaToya Cantrell, a été élue dimanche maire de La Nouvelle Orléans, un première en 300 ans d’histoire de la métropole de Louisiane dévastée par l’ouragan Katrina en 2005.
Vainqueur d’un duel féminin, LaToya Cantrell, 45 ans, s’est largement imposé avec 60% des suffrages face à Desiree Charbonnet, une ancienne juge. Elle succède à Mitch Landrieu, qui ne pouvait plus briguer la mairie après deux mandats. Elle entrera officiellement en fonction comme 51e maire en mai 2018, au milieu des célébrations du 300e anniversaire de l’ancienne capitale coloniale française.
LaToya Cantrell rejoint le club très restreint des femmes à la tête de grandes villes américaines. Selon une étude de l’Université du New Jersey, seul 19% des agglomérations de plus de 300’000 habitants avaient un femme comme maire en 2016.
Conseillère municipale depuis 2012, elle a promis de «mener avec intégrité» son mandat à la tête de la ville, réputée pour son défilé de Mardi Gras, sa cuisine épicée et ses boîtes de jazz. Elle avait axé sa campagne sur les «deux vérités» de la ville où le tourisme florissant et la reconstruction réussie des infrastructures n’ont pas résolu ses problèmes de pauvreté et de délinquance.
LaToya Cantrell, originaire de Los Angeles, est installée à La Nouvelle Orléans depuis près de 30 ans. Elle s’était fait connaître en s’impliquant dans la reconstruction de son quartier après le passage de Katrina. L’ouragan le plus meurtrier de l’histoire américaine a fait environ 1800 morts et plus de 150 milliards de dollars de dégâts en Louisiane, dans le Mississippi et l’Alabama.
Le maire de l’époque, Ray Nagin, purge une peine de 10 ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent.