Le 23 novembre, les deux Etats d’Asie ont signé un accord ouvrant théoriquement la porte au rapatriement de centaines de milliers de musulmans Rohingyas qui ont franchi la frontière bangladaise pour échapper à une campagne de répression de l’armée birmane dans l’Etat d’Arakan, a annoncé un responsable gouvernemental birman.
Le document prévoit que le retour des réfugiés devra débuter dans un délai de deux mois. Le ministère bangladais des Affaires étrangères a précisé qu’un groupe de travail conjoint serait mis sur pied dans les trois semaines avec l’objectif de préciser les modalités spécifiques du rapatriement. Les organisations de défense des droits de l’homme et plusieurs pays occidentaux ont accusé l’armée birmane de se livrer à des exactions de grande ampleur dans cette région de l’ouest du pays.
Hier, les Etats-Unis ont accusé la Birmanie de se livrer à un «nettoyage ethnique», faisant écho à des déclarations de responsables des Nations unies au début de la crise humanitaire qui a vu quelque 620.000 Rohingyas fuir au Bangladesh depuis le 25 août. Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a aussi menacé les généraux birmans de sanctions ciblées.