La justice soupçonne le Russe, réputé proche de Poutine, d’être le véritable propriétaire de villas d’Antibes, pour un préjudice fiscal en dizaines de millions d’euros.
L’incident diplomatique déclenché en atteste, l’oligarque russe mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale mercredi 22 novembre par la justice française n’est pas n’importe qui. Milliardaire, flambeur, investisseur avisé, homme politique et ex-propriétaire d’équipe de football, Souleïman Kerimov est un proche du Kremlin et un habitué de la Côte d’Azur, où il a déjà fait parler de lui.
En novembre 2006, le milliardaire avait perdu le contrôle de sa Ferrari à l’entrée de la Promenade des Anglais, à Nice, pour finir contre un arbre. La voiture, dans un état qui laisse supposer que la limitation de vitesse de 50 km/h sur cette portion n’avait pas été respectée, avait pris feu. Le pronostic vital de Kerimov, brûlé à 70%, avait été engagé. Pour cacher les marques qu’il a conservées, il continue de porter des gants.
De gants, la justice française n’en a pas pris avec ce membre du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe. Cette fermeté s’explique par les graves accusations visant le milliardaire. Il est soupçonné de s’être approprié plusieurs propriétés sur le très prestigieux Cap d’Antibes, par des achats successifs réalisés par prête-nom, pour des montants sous déclarés. Le fisc pourrait lui réclamer plusieurs dizaines de millions d’euros. Il en a dépensé cinq pour une caution qui lui permet d’éviter la détention, mais lui impose un strict contrôle judiciaire.
(à suivre)