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La justice soupçonne le Russe, réputé proche de Poutine, d’être le véritable propriétaire de villas d’Antibes, pour un préjudice fiscal en dizaines de millions d’euros.
Cité dans les Panama Papers
Kerimov, 51 ans n’aime rien tant que sa chère Côte d’Azur, comme tant d’autres oligarques. S’il a fait chanter Beyoncé lors d’une soirée dans une villa d’Antibes, le milliardaire se montre plutôt discret, racontait The Hollywood Reporter en mai dernier, en faisant état de l’enquête qui lui vaut sa mise en examen. Et pour cause: il ne possède officiellement pas de villa à Antibes, précisait son avocat au magazine américain.
La justice française pense le contraire, et estime qu’il se trouve être le propriétaire de plusieurs villas du Cap d’Antibes, à travers des sociétés-écrans. L’homme d’affaires suisse Alexander Studhalter, également mis en examen, serait son prête-nom pour la Villa Hier, acquise pour un montant (35 millions d’euros) que les enquêteurs estiment inférieur sa véritable valeur. Les liens off-shore entre la famille Studhalter et Kerimov avaient été mis à jour par les Panama Papers.
Les documents des Panama Papers avaient également révélé des versements de sociétés contrôlées par Kerimov à d’autres liées à Sergueï Roldouguine. Ami d’enfance de Vladimir Poutine et parrain de l’une de ses filles, ce célèbre violoncelliste est soupçonné d’être le prête-nom qui permet au président russe de dissimuler une fortune en centaines de millions, voire milliards, de dollars.
Poutine et Kerimov se sont déjà affichés ensemble, lors de la réouverture en 2015 de la grande mosquée de Moscou. Le milliardaire a financé une grande partie de sa rénovation, estimée à 150 millions de dollars. Sans surprise, dès l’annonce de son interpellation, la Russie a donc très vivement réagi, faisant valoir qu’il dispose d’une immunité. Réponse du quai d’Orsay: « Pour les seuls faits accomplis dans l’exercice de ses fonctions. »