Le tribunal administratif de Poitiers a validé jeudi la présence d’une croix sur le portail du cimetière de ce village de la Vienne, contestée par le fils d’un défunt.
Le portail du cimetière de Prinçay pourra donc garder sa croix. Le tribunal administratif de Poitiers, annonce La Nouvelle République, a validé jeudi la présence d’une croix sur le portail du cimetière de ce village de la Vienne, contestée par le fils d’un défunt. C’est sans doute la fin d’une longue querelle byzantine entre cet homme, un retraité habitant Périgueux, et la municipalité de Prinçay. En 2014, Philippe Bonn, dont le père a été inhumé en 2002 dans ce cimetière, assigne la municipalité en justice, exigeant le retrait de la croix. Sa motivation: son «attachement», clame-t-il, à la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État.
Y avait-il une croix sur l’ancien portail en bois, «tout déglingué», de ce cimetière en 2002, lors des obsèques de son père? Philippe Bonn ne s’en souvient plus. «Reste qu’en 2012 ou 2013, quand je suis allé sur sa tombe, raconte-t-il, la commune avait changé le portail, qui est maintenant en métal et surmonté d’une croix.» Le tribunal administratif avait pris l’avis du Conseil d’État avant de statuer. Dans cet avis rendu en juillet, les Sages avaient précisé que la loi de 1905 autorise l’entretien, la restauration voire le remplacement des signes religieux existant préalablement à la loi. Or, un courrier de la préfète l’atteste, ce cimetière existait déjà en 1859, et tous les cimetières créés avant la loi de 1905, affirme-t-elle, comportaient une croix à leur entrée.