La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré dans une conférence de presse que la décision prise par Washington de ne pas retirer ses troupes de Syrie, et ce même après la défaite de Daech, génère de véritables questions sur les réels objectifs de l’armée américaine en Syrie.
« Le 13 novembre, le ministre américain de la Défense a déclaré sans ambages que les militaires américains ne se retireraient pas de Syrie tant qu’il n’y aurait pas de progrès dans le règlement politique. L’existence dudit progrès est jugée, si on comprend bien, à l’aune des critères des États-Unis. Nous avons déjà attiré l’attention de Washington sur le fait que de pareilles déclarations posaient de grandes questions sur les véritables objectifs de la présence en Syrie des forces armées américaines et de la coalition », a affirmé Zakharova, qui n’a pas manqué de rappeler le caractère intrinsèquement illégal de cette présence sur le sol syrien.
« Ils le font non seulement en l’absence d’autorisation ou d’invitation de Damas […], mais aussi en dépit de la volonté du gouvernement syrien légitime. De fait, leur façon de se conduire est proche de la notion d’occupation », a fait remarquer la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, qui a redit une fois de plus que la présence des troupes américaines en Syrie était une violation flagrante du droit international et de la souveraineté des États.
Le journal The Washington Post a publié il y a quelques jours un article dans lequel il était écrit que les États-Unis n’envisageaient pas de retirer leurs troupes déployées dans le nord de la Syrie et qu’elles allaient continuer à soutenir les FDS, quitte à installer un nouveau régime dans la partie septentrionale de la Syrie.