Sollicitée par le premier président de la Cour de cassation, l’Académie française a assuré qu’elle allait étudier la question en vue d’une « féminisation respectueuse » de la langue française.
Les académiciens vont « entreprendre d’ici la fin de l’année une réflexion » en vue d’une « féminisation respectueuse » de la langue française, a indiqué le secrétaire perpétuel de l’Académie, Hélène Carrère d’Encausse, dans un courrier rendu public par la Cour de cassation sur son site Internet.
Une « féminisation respectueuse de notre langue ». « L’Académie française se propose de mettre en lumière les enjeux et les modalités d’une féminisation respectueuse de notre langue et qui s’inscrive dans la continuité de son histoire », écrit Hélène Carrère d’Encausse, en réponse au Premier Président de la cour, Bertrand Louvel. Il avait sollicité son avis, constatant que la féminisation des fonctions « s’étend » au sein de la fonction publique et du corps judiciaire.
« Répondre aux aspirations légitimes de nos concitoyennes ». « Mes confrères se sont accordés à reconnaître », écrit Hélène Carrère d’Encausse, « que l’ampleur de ces changements appelle une clarification et une harmonisation qu’il revient à notre compagnie de mener à bien ». Il s’agit, selon le secrétaire perpétuel, de « voir comment notre langue peut prendre en compte les changements intervenus dans la société au cours des vingt dernières années et de répondre aux aspirations légitimes de nos concitoyennes ».
L’écriture inclusive « un péril mortel » ? Fin octobre, l’Académie française avait qualifié, dans une « mise en garde », de « péril mortel » pour la langue française l’écriture dite « inclusive », destinée à mettre sur un pied d’égalité les femmes et les hommes. Selon elle, cette forme d’écriture « aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité ».