Entre 250 et 350 personnes, selon les sources différentes, se sont rassemblées dimanche pour défendre la croix surplombant la statue de Jean-Paul II à Ploërmel (Morbihan), dont le retrait a été ordonné par la justice.
Organisée par le collectif « Touche pas à ma croix », la manifestation a notamment réuni des représentants du syndicat étudiant Uni, du Front national, de Debout la France (DLF), des Patriotes ou du Parti Chrétien-Démocrate, autour de la statue de Jean-Paul II, indique l’AFP. Une vingtaine de membres de l’Adsav, un mouvement nationaliste breton d’extrême-droite, étaient également présents, selon la gendarmerie.
Installé sur un parking de Ploërmel (9.000 habitants), le monument, qui culmine à 7,50 mètres de haut, a été contesté avant même son édification le 9 décembre 2006. Fin octobre, le Conseil d’État a ordonné le retrait de la croix qui surplombe l’édifice dans un délai de six mois, au nom de la loi de 1905 qui interdit «d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux» dans un «emplacement public».
«Cette décision est problématique au niveau national», a estimé David Cabas, secrétaire départemental de DLF, en disant soutenir l’action du maire de Ploërmel pour sauvegarder le monument.
Le rassemblement était émaillé de drapeaux breton, français, corse et polonais, ainsi que de pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Stop à la christianophobie!» ou «Chassez le christianisme, vous aurez l’iSSlam».
Après plusieurs prises de parole, le rassemblement s’est achevé sans incident au bout de deux heures. Le maire (LR) de Ploërmel, Patrick Le Diffon, n’a pas participé à la manifestation, indiquant vouloir trouver une solution «dans le calme et la sérénité», en déplaçant la statue ou en vendant le terrain sur laquelle elle est installée à l’évêché.