La cheffe de l’executif anglaise, Theresa May, est partié mardi soir en visite de trois jours au Moyen-Orient, au cours de laquelle elle doit s’entretenir avec des dirigeants jordaniens et saoudiens pour tenter de renforcer les liens entre le Royaume-Uni et cette région.
Theresa May doit rencontrer mercredi le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avec qui elle abordera notamment la question du Qatar et du Yémen. Elle sera ensuite reçue jeudi par le roi de Jordanie Abdallah II,et son Premier ministre Hani Mulqi pour discuter de sujets économiques.
« Alors que le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union européenne, nous sommes déterminés à forger un futur sûr et audacieux » pour le pays, a déclaré un porte-parole de l’exécutif. « Nous devons observer les défis auxquels notre génération et les générations futures seront confrontées, afin de construire des partenariats plus solides avec les pays qui seront essentiels à notre sécurité ».
« Il est clairement dans les intérêts du Royaume-Uni d’aider la Jordanie et l’Arabie saoudite à relever les défis régionaux et à développer d’ambitieux programmes de réformes afin de créer une région plus stable », a-t-il affirmé.
Theresa May devrait notamment réaffirmer son soutien au programme de réformes sociales entrepris en Arabie saoudite. En septembre, le pays avait mis fin à l’interdiction de conduire qui visait les femmes, une mesure considérée comme une « étape importante » pour l’égalité des sexes par la dirigeante britannique.
L’Arabie saoudite est le premier partenaire commercial du Royaume-Uni au Moyen-Orient. Les exportations britanniques d’armes à destination de ce pays s’élèvent à 3,3 milliards de livres (3,72 milliards d’euros) depuis mars 2015 et le début de l’engagement militaire saoudien au Yémen.
La situation humanitaire au Yémen devrait également être abordée par Theresa May lors de ses échanges avec les dirigeants saoudiens, alors que selon l’ONU sept millions de Yéménites se trouvent au bord de la famine.