Le parquet d’Istanbul a émis mercredi des mandats d’arrêt contre 333 militaires soupçonnés de liens avec les putschistes qui avaient tenté de renverser le président Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016, ont rapporté les médias.
Parmi les militaires faisant l’objet de mandats d’arrêt figurent 216 soldats d’active, ont précisé les médias. Ils sont soupçonnés de faire partie du réseau du prédicateur Fethullah Gülen, auto-exilé aux Etats-Unis et à qui Ankara a imputé le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016, selon la même source.
D’après l’agence étatique Anadolu, des mandats d’arrêt ont également été émis contre 27 « imams secrets » du mouvement guléniste agissant auprès des militaires. Des opérations policières ont été lancées dans 49 villes turques pour interpeller les suspects, a pour sa part indiqué l’agence privée Dogan. Depuis le putsch avorté, plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 ont été limogées ou suspendues à travers le pays. Outre les partisans présumés du prédicateur Fethullah Gülen, ces purges ont également touché des opposants politiques du président Recep Tayyip Erdogan, des médias critiques et des militants des droits de l’Homme.