Le Japon s’apprête à acheter des missiles de précision à lanceur aérien lui donnant pour la première fois la possibilité de frapper des sites de missiles nord-coréens, ont dit deux sources proches du dossier.
Tokyo entend, dans son prochain de budget de défense, consacrer des sommes destinées à financer une étude pour voir si ses avions de combat F-15 sont capables de tirer des missiles de plus longue portée, dont les JASSM-ER (Joint Air-to-Surface Standoff Missile) fabriqués par Lockheed Martin, d’une portée de 1.000 kilomètres, a dit l’une des sources. « Il y a une tendance mondiale allant vers l’utilisation de missiles à plus longue portée et il est normal que le Japon envisage de s’en procurer », a poursuivi la source.
De par sa constitution pacifiste adoptée sous l’occupation américaine, le Japon ne peut que se doter de missiles anti-aériens et anti-navires d’une portée de moins 300 kilomètres. Toute décision du pays de se doter d’armes de plus longue portée, capables de frapper la Corée du Nord ou même de survoler la Chine, est susceptible de ce fait de susciter la polémique.
La Corée du Nord a annoncé il y a près d’une semaine avoir testé avec succès un nouveau type de missile balistique intercontinental (ICBM), le Hwasong-15, susceptible d’atteindre les Etats-Unis en tous points de leur territoire, ajoutant avoir achevé son objectif de devenir une puissance nucléaire.