Une cinquantaine de personnes ont manifesté lundi de 17H00 à 18H00 devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles.
Il ont expliqué la solidarité avec 1.128 universitaires pour la Paix qui avaient adressé en janvier 2016, sept mois avant le coup d’état, une pétition au président turc Recep Tayyip Erdogan lui demandant de renouer le dialogue de paix avec les Kurdes.
Des centaines d’entre eux seront traduits individuellement devant la justice à partir de ce mercredi. Il y aura 70 audiences à Istanbul durant le seul mois de décembre.André du Bus, Fabian Maingain et Simone Susskind, les trois députés bruxellois à l’initiative de ce rassemblement, avaient assisté, fin décembre 2016, à Istanbul, en tant qu’observateurs, au procès de quatre de ces universitaires turcs, accusés de faire de la « propagande de la terreur » pour avoir porté publiquement le message de la pétition. D’autres députés ont rallié le rassemblement, à commencer par Julie de Groote, présidente du Parlement francophone bruxellois.
Des citoyens belgo-turcs et des universitaires étaient également présents. Une chorale a chanté des chansons pour la paix. Des pancartes signalaient que la place des universitaires était dans les universités, non dans un tribunal. Des discours ont été prononcés. « La liberté d’expression n’a pas été respectée et ces procès portent atteinte à la démocratie », défend Simone Susskind. « Notre Consul général assistera demain aux procès pour marquer cette solidarité et cette inquiétude devant les dérives de ce pouvoir. (…)
La Belgique doit faire passer un message fort auprès des autorités européennes. On ne peut pas rester silencieux parce que la Turquie garde des réfugiés chez elle. On a une responsabilité au niveau européen. Les pays qui sont inquiets doivent absolument s’exprimer pour réussir à mobiliser d’autres partenaires européens qui sont peut-être plus frileux. » Les députés bruxellois ont demandé à rencontrer l’ambassadeur de Turquie et le ministre des Affaires étrangères.