« Il ne faut pas céder aux émotions » mais « analyser avec attention » la décision du Comité international olympique (CIO), a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin au lendemain de l’exclusion de la Russie des jeux Olympiques d’hiver 2018.
« La situation est sérieuse. Aujourd’hui, il ne faut évidemment pas céder aux émotions mais analyser avec attention la décision du CIO », a déclaré aux journalistes Dmitri Peskov.
Selon le porte-parole du Kremlin, Moscou doit maintenant « étudier plusieurs points avec le CIO » et attendre la prochaine réunion du Comité olympique russe (ROC), prévue le 12 décembre. « Avant cela, tirer des conclusions est prématuré », a-t-il ajouté.
Alors que plusieurs députés et sénateurs russes indignés par la décision du CIO ont estimé mardi soir qu’il serait humiliant pour la Russie de participer sous drapeau olympique, le Kremlin semble adopter une attitude beaucoup plus mesurée.
Le président russe Vladimir Poutine devrait s’exprimer sur le sujet dans la journée, lors d’un discours à l’occasion d’un Forum à Moscou, ou dans la soirée dans une usine en province.
Mardi soir, le CIO a suspendu la Russie des jeux Olympiques d’hiver 2018 pour dopage institutionnalisé, ouvrant toutefois la porte aux sportifs « propres » qui seront autorisés à concourir sous drapeau neutre.
Le CIO a également personnalisé sa sanction, en ordonnant le bannissement à vie de Vitali Moutko, vice-Premier ministre russe et figure du sport russe en tant que ministre, organisateur en chef de Sotchi-2014 et grand ordonnateur de la prochaine Coupe du monde de football 2018.
Interrogé sur la possibilité de sanctionner Vitali Moutko en Russie, Dmitri Peskov a répondu que « ce thème n’est pas une question prioritaire ».
« La priorité est de défendre les sportifs russes », une tâche sur laquelle « nous devons concentrer nos efforts », a-t-il déclaré.