L’accord entre le Royaume-uni et l’Union européenne sur la première phase des négociations, qui prévoit de garder ouverte la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du nord est un « très bon résultat » pour les habitants de l’île, s’est félicité aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères irlandais.
« Accord conclu! L’Irlande soutient les négociations du Brexit passant à la phase 2 maintenant que nous avons obtenu des garanties pour tous sur l’île d’Irlande -en protégeant pleinement le GFA (Good Friday agreement, accord du vendredi saint, ndlr), le processus de paix, l’économie de toute l’île et s’assurant qu’il n’y aura PAS DE FRONTIERE sur l’île d’Irlande, après le Brexit », a tweeté Simon Coveney. « C’est un très bon résultat pour tout le monde sur l’île d’Irlande » a-t-il encore tweeté.
Un accord, qui semblait imminent lundi, avait capoté au dernier moment. Il prévoyait un rapprochement des réglementations de l’Irlande du Nord avec celles de la République d’Irlande après le Brexit, afin d’éviter la réintroduction d’une frontière physique pour contrôler les mouvements des biens et des personnes.
Cette frontière avait disparu après l’Accord de paix de 1998 qui avait mis fin à 30 ans d’affrontements sanglants entre nationalistes et unionistes nord-irlandais. Mais l’accord avait échoué au dernier moment en raison de l’opposition de la cheffe du parti unioniste nord-irlandais DUP Arlene Foster, allié au gouvernement de Theresa May. Elle avait affirmé que sa formation n’approuverait jamais « une situation où l’Irlande du Nord serait différente du reste du Royaume-Uni ».
Arlene Foster a déclaré ce matin à Sky news avoir « négocié directement avec la Première ministre » et se félicitait d’avoir vu apparaître des « changements de fond ».
« Nous sommes heureux de voir ces changements parce que pour moi, cela signifie qu’il n’y a pas de ‘ligne rouge’ dans la mer d’Irlande et nous avons la très claire confirmation que le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, le marché unique, et l’union douanière, dans son ensemble », a dit Foster. « Il y a encore des choses que nous aurions aimé voir clarifiées, nous avons essentiellement manqué de temps, nous pensons que nous devions revenir en arrière et discuter de ces sujets mais la Première ministre a décidé d’aller à Bruxelles », a-t-elle ajouté.