Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson verra le premier ministre libanais Saad Hariri ce vendredi à Paris, où se réunit le Groupe international de soutien au Liban, a annoncé hier le département américain d’Etat.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) forment ce groupe de contact dont la réunion intervient un mois après la crise géopolitique provoquée par la démission de Hariri, qu’il a annoncée le 4 novembre dernier alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite.
Hariri, chef de file du principal mouvement sunnite libanais, a officiellement retiré sa démission cette semaine. Son gouvernement de coalition, auquel participe le Hezbollah, le puissant mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran, a réaffirmé la « politique de distanciation » visant à maintenir le Liban et ses complexes équilibres confessionnels à l’écart des conflits régionaux.
Dans un communiqué, le département d’Etat précise que Tillerson prônera des initiatives « plus agressives » pour limiter « les activités déstabilisatrices du Hezbollah dans la région ». Hariri, dans son allocution de démission, avait dénoncé le rôle déstabilisateur de l’Iran et du Hezbollah.
Depuis son retour au Liban, le 21 novembre, après un détour par Paris, il a insisté sur la nécessité de maintenir la neutralité du Liban sur la scène régionale.