Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme la capitale d’Israël rendait « la paix possible », à son arrivée à Bruxelles pour sa première visite à l’UE, qui ne l’entend pas ainsi.
La décision du président américain Donald Trump « n’empêche pas la paix. Cela rend la paix possible car reconnaître la réalité est la substance de la paix, c’est le fondement de la paix », a martelé le chef du gouvernement israélien aux côtés de la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini.
« Jérusalem est la capitale d’Israël, personne ne peut le nier », a-t-il estimé. Ce qu’a fait le président Trump « traduit carrément les faits », a-t-il fait valoir avant de rencontrer les chefs de la diplomatie des 28 pays de l’Union, une première pour un Premier ministre israélien en 22 ans.
Les relations entre Israël et l’UE, qui dénonce régulièrement la colonisation des territoires palestiniens, impose un étiquetage des produits prevenant des implantations et est le principal pourvoyeur de fonds de l’Autorité palestinienne, sont notoirement difficiles.
Samedi, Benjamin Netanyahu avait accusé l’Europe « d’hypocrisie » en ne dénonçant que la déclaration américaine mais pas « les tirs de roquettes sur Israël ou la terrible incitation » à la violence contre le pays. « Je respecte l’Europe mais je ne suis pas prêt d’accepter une politique de deux poids deux mesures de sa part », avait-il expliqué.
Mais à ses côtés, lundi, Mme Mogherini a une nouvelle fois pris ses distances avec la décision américaine, qu’elle a condamnée à plusieurs reprises ces derniers jours.