Le groupe de travail conjoint de l’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU a l’intention de rapatrier d’ici février 2018 de la Libye 15 000 migrants pour aider à réduire les flux migratoires de ce pays.
C’est ce qu’a déclaré jeudi à Bruxelles la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, lors d’une conférence de presse à la suite des résultats de la première réunion du groupe conjoint. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, actuellement en Libye, il y a entre 350 et 450 000 migrants clandestins de toute l’Afrique, qui cherchent des opportunités pour se rendre en Europe.
«Nous avons pris des engagements pour aider 15 000 migrants de plus à rentrer chez eux d’ici février 2018. Cette année, nous avons aidé 16 000 personnes à revenir», a-t-elle déclaré. Selon elle, l’UE consacrera environ 100 millions d’euros à ces besoins.
« Nous devons poursuivre la lutte contre les passeurs des gens , dont des centaines ont déjà été transférés à la justice, nous devons aussi créer un système équitable et ouvert d’inscription pour l’admission dans le besoin d’une protection internationale [des réfugiés] dans l’UE», a déclaré Federica Mogherini.
En pratique, comme l’a déclaré, le 13 Décembre, le porte-parole de la Commission européenne Margaritis Shinas, les pays de l’UE ont déplacé seulement 32000 personnes des quotas migratoires européens au lieu de 160 mille », a-t-il dit.
Les défenseurs des droits de l’Homme accusent les autorités européennes de complicité dans la violence contre les migrants en Libye.
Les pays de l’UE au détriment des négociations longues et difficiles ont pu se mettre d’accord au cours de l’été et l’automne 2015, les quotas nationaux pour chaque pays d’accueil des migrants des camps de réfugiés surpeuplés en Grèce et en Italie. En conséquence, les pays de la communauté se sont engagés à accepter 160 000 migrants. Selon l’agence européenne des frontières Frontex, ce n’est qu’en 2016 que les gardes-frontières des pays de l’UE ont enregistré «1,8 million de cas de franchissement illégal des frontières extérieures de l’UE». Et ce ne sont que les faits qui ont été officiellement enregistrés.