Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était interrogé vendredi pour la septième fois par les policiers chargés d’enquêter sur deux affaires de corruption présumée, ont rapporté les médias.
Les enquêteurs sont arrivés à la résidence officielle à Jérusalem peu avant 09H00 (07H00 GMT) pour une nouvelle séance d’interrogatoire qui dure habituellement plusieurs heures, ont indiqué les médias.
La police ne s’exprime jamais publiquement sur le sujet avant que l’interrogatoire ne soit terminé. Elle se contente habituellement de confirmer que le chef du gouvernement a été entendu, sans autre détail.
Dans l’une des enquêtes, M. Netanyahu est soupçonné d’avoir reçu, illégalement, des cadeaux de personnalités très riches, dont le milliardaire australien James Packer et un producteur à Hollywood, Arnon Milchan. La valeur totale de ces cadeaux a été chiffrée par les médias à des dizaines de milliers de dollars.
Une autre enquête cherche à déterminer s’il aurait essayé de conclure un accord secret avec le propriétaire du Yediot Aharonot pour une couverture favorable de la part du quotidien israélien.
La première enquête est proche de sa conclusion et cela pourrait être la dernière fois que M. Netanyahu est entendu dans cette affaire, selon les médias.
M. Netanyahu s’est constamment défendu de tout méfait et se dit victime d’une campagne pour le chasser du pouvoir.
Il n’est pas formellement mis en cause à ce stade. Selon la ministre de la Justice Ayelet Shaked, il ne serait pas tenu de démissionner s’il était inculpé.
M. Netanyahu, 68 ans, à la tête du gouvernement depuis 2009 après un premier mandat entre 1996 et 1999, a été soupçonné à plusieurs reprises par le passé, sans être inquiété.
Sans rival apparent sur la scène politique, il a dépassé les onze ans de pouvoir au total et pourrait battre le record de longévité de l’historique David Ben Gourion, fondateur de l’Etat d’Israël, si l’actuelle législature va à son terme en novembre 2019.
Deux de ses proches ont par ailleurs été interrogés maintes fois par les policiers enquêtant sur des malversations présumées autour de la vente par l’Allemagne à Israël de trois sous-marins militaires du géant industriel ThyssenKrupp. M. Netanyahu lui-même n’est pas en cause dans ce dossier.
En outre, le procureur général a informé en septembre l’épouse du Premier ministre, Sara Netanyahu, qu’elle risquait d’être jugée pour avoir fait passer des dizaines de milliers de dollars de repas fins aux frais du contribuable.