Les ministres français ne sont pas du tout pauvres (suite)

(le début)

Déclaration de patrimoine : une douzaine de ministres d’Édouard Philippe sont millionnaires.

Françoise Nyssen, ministre de la Culture et ancienne patronne des éditions Actes Sud, déclare pour plus de 600 000 euros de biens immobiliers et 4 millions d’euros pour sa société arlésienne.

La plupart des autres ministres possèdent un capital beaucoup moins important : le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré un appartement parisien dont il est copropriétaire (à 50 %) évalué à 1,25 million d’euros, et un appartement en Seine-Maritime dont il est également copropriétaire (à 20 %), d’une valeur de 400 000 euros. Le total de ses contrats d’assurance-vie, instruments financiers, comptes courants et comptes épargne atteint environ 56 000 euros, et il doit également rembourser un emprunt immobilier de quelque 336 000 euros.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, affiche pour sa part des parts d’une société civile évaluées à 1,5 million d’euros et quelque 168 000 euros de placements financiers. Le ministre le plus pauvre est aussi issu des rang de LR : il s’agit de Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, à la tête de moins de 50 000 euros de biens, dont un terrain non constructible estimé à 30 000 euros.

Selon la HATVP, tous les ministres se sont prêtés de bonne grâce, et dans les délais, à l’exercice de transparence, note Le Monde. Un tiers des déclarations ont toutefois dû être suivies d’échanges avec la HATVP, qui ont parfois mené à des corrections. Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes, a ainsi dû « rehausser de 400 000 euros la valeur de son appartement de 190 m2 à Paris (à 2 millions d’euros) », note le quotidien du soir.