Des dirigeants de partis d’extrême droite européens, dont Marine Le Pen et Geert Wilders, réunis samedi à Prague, ont salué « l’évènement historique » en Autriche où le chef du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), Heinz-Christian Strache, s’apprêtait à enfiler l’habit de vice-chancelier.
Alliés au sein de l' »Europe des nations et des libertés », un groupe politique du parlement européen fondé il y a deux ans, ces leaders doivent travailler sur leur coopération, lors de cette conférence intitulée « Pour une Europe des nations souveraines ».
« Il ne reste qu’à applaudir qu’une fois de plus en Autriche aujourd’hui, un parti membre de notre groupe au Parlement européen soit pris au sérieux au point d’avoir sa chance au sein du gouvernement », s’est réjoui devant les journalistes Geert Wilders, le chef du Parti néerlandais pour la Liberté.
La présidente du Front National français, Marine Le Pen, a salué un « évènement véritablement historique ».
Selon elle, « d’autres suivront car dans un certain nombre de pays la résistance à l’Union européenne s’organise »
« Je pense que les élections européennes peuvent apporter un véritable bouleversement de la donne politique en Europe et même permettre à ceux qui s’opposent à l’Union européenne et qui sont des défenseurs de l’Europe des nations et des libertés d’être majoritaires dans le cadre de la future assemblée », a-t-elle estimé.
Avec trois ministères régaliens et l’arrivée au pouvoir de ses principaux dirigeants, le parti autrichien FPÖ est entré en force dans le gouvernement du conservateur Sebastian Kurz, décrochant notamment pour la première fois l’Intérieur et les Affaires étrangères.