France : trois hommes placés en détention pour avoir fait la propagande jihadiste via le réseau Telegram

Trois hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire début décembre, révèle mercredi Europe 1.

Ils sont accusés d’avoir activement fait la propagande de l’organisation État islamique sur le réseau Telegram en France.

C’est un coup porté à la propagande jihadiste sur Internet. Europe 1 révèle, mercredi 20 décembre, que trois hommes ont été arrêtés dans le Nord début décembre. Deux d’entre eux ont été mis en examen pour association de malfaiteurs à but terroriste et le troisième pour apologie du terrorisme. Selon Europe 1, les contenus que les deux premiers prévenus, âgés de 18 et 31 ans, postaient représentaient « plus de la moitié de la propagande française encore active sur Telegram ».

Sur les comptes et groupes de discussion qu’ils administraient, regroupant des dizaines de membres, les deux hommes diffusaient des messages à la gloire de l’organisation État islamique (EI) et défendaient les attentats perpétrés par le groupe terroriste.

Selon Europe 1, l’un d’eux était en contact direct avec des responsables de la propagande francophone en Syrie. « Revenu d’Égypte avant l’été, il animait jusqu’à dix comptes différents et tentait de recruter de nouveaux relais », précise un article publié sur le site Internet de la radio.

Association de malfaiteurs à but terroriste

Au vu de l’ampleur des activités de propagande de ces deux individus, les magistrats ont décidé de les mettre en examen pour association de malfaiteurs à but terroriste et non pour apologie du terrorisme.

Prisée des jihadistes comme des politiques, l’application Telegram est une messagerie instantanée qui fonctionne par « chaînes thématiques », l’équivalent de forums. Les utilisateurs peuvent y communiquer sur une messagerie chiffrée, rendant impossible sa surveillance.

Elle avait été pointée du doigt à la suite de l’attentat de Saint-Étienne du Rouvrayen juillet 2016. Les deux hommes qui ont attaqué une église et assassiné le père Jacques Hamel s’étaient rencontrés sur cette messagerie, quelques jours seulement avant de passer à l’acte.