Le président du Honduras Juan Orlando Hernandez, officiellement réélu, a appelé l’opposition au dialogue pour sortir de la crise politique. L’opposition maintient qu’il y a eu fraude et réclame une nouvelle élection.
« En tant que président élu, je tends la main et j’ouvre mon esprit pour écouter attentivement l’autre camp et trouver, dans un large dialogue, un accord national qui permette de consolider la paix et la sécurité » afin de construire « un nouveau Honduras », a-t-il déclaré dans un discours diffusé à la télévision et à la radio.
Cet appel du président de droite a été rejeté parla coalition de gauche qui présentait le candidat Salvador Nasralla, un populaire animateur de télévision sans expérience politique, contre Juan Orlando Hernandez. Le candidat dénonce des fraudes et accuse l’autorité électorale, qui a examiné des recours pendant plusieurs jours, d’être trop proche du pouvoir en place.
Lors d’une conférence de presse, Salvador Nasralla a exigé une nouvelle élection. « Ce que la communauté internationale, les Etats membres de l’OEA et les Etats-Unis doivent comprendre, c’est que la sortie de cette crise au Honduras nécessite un processus immédiat de négociations, sous la médiation de la communauté internationale, concernant trois points-clés: quand, comment, et sous quelles conditions nous aurons au plus vite la possibilité de procéder à une nouvelle élection présidentielle », a-t-il dit.
Les manifestations violentes et les blocages se sont intensifiés depuis l’annonce de l’élection officielle du président.