Les autorités turques ont annoncé mercredi l’interdiction des rassemblements sur l’emblématique place Taksim d’Istanbul dans la nuit du Nouvel An, en raison de craintes liées à la sécurité après un sanglant attentat contre une discothèque.
« Pour permettre à la population de vivre une nouvelle année en toute sérénité, il n’y aura pas de célébrations » place Taksim, a indiqué le chef de la police du district stambouliote de Beyoglu, Ismail Kiliç, cité par l’agence de presse étatique Anadolu. « Les rassemblements ne seront pas autorisés » sur la place la plus célèbre d’Istanbul, particulièrement prisée des touristes, a ajouté le responsable. L’annonce de cette mesure survient alors que la nuit du Nouvel An 2017 a été ensanglantée par un attentat contre une boîte de nuit à Istanbul. L’attaque, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), a fait 39 morts, en majorité des touristes étrangers. L’auteur présumé de l’attaque, Abdulkadir Masharipov, qui a été capturé vivant, a indiqué aux policiers qu’il comptait initialement commettre un attentat sur la place Taksim. L’Ouzbek a déclaré avoir changé d’avis en raison du dispositif de sécurité important. Quelques jours avant le Nouvel An, l’assaillant s’était filmé avec son téléphone portable pendant qu’il effectuait un repérage sur la place Taksim. Les images, où on le voit déambuler parmi les passants avec un sourire en coin, ont glacé le pays. Cette année, « nous allons doubler le dispositif de sécurité », a déclaré M. Kiliç, indiquant que les entrées menant à la place Taksim et à l’avenue Istiklal, les « Champs-Elysées d’Istanbul », seraient contrôlées. Aucun attentat majeur ne s’est produit en Turquie depuis celui du Nouvel An dernier, mais les autorités annoncent régulièrement avoir déjoué des attaques à travers le pays.