Le nouveau chancelier conservateur Sebastian Kurz a indiqué aujourd’hui vouloir « approfondir » les relations bilatérales entre l’Autriche et Israël, dont le gouvernement a fait savoir qu’il n’aurait pas, à ce stade, de contacts directs avec les ministres issus du parti d’extrême droite FPÖ entrés au gouvernement à Vienne.
« Il est clairement indiqué dans notre programme de gouvernement que nous voulons approfondir les relations bilatérales avec Israël », a écrit Kurz sur son compte Twitter, après avoir rencontré l’ambassadrice d’Israël en Autriche, au premier jour de son mandat.Kurz a confié au Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite) six portefeuilles – dont ceux de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères – dans son cabinet de treize ministres qui a pris ses fonctions hier.
Le gouvernement israélien a fait savoir que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est en « contact direct » avec le dirigeant autrichien, chef du Parti chrétien-démocrate (ÖVP), mais que « pour le moment, Israël maintiendra des relations de travail au niveau des hauts fonctionnaires avec les ministères dirigés par un ministre du FPÖ ».Kurz avait réagi hier soir à cette annonce en se disant « optimiste » quant au fait de pouvoir « dissiper ces réserves dans les prochains mois ».Le chef du FPÖ et vice-chancelier Heinz-Christian Strache a pour sa part affirmé lundi qu’il souhaitait un « contact amical, honnête et durable » avec Israël et que son parti était « l’un des principaux acteurs » dans la lutte contre l’antisémitisme en Autriche et en Europe.
En 2000, Israël avait suspendu ses relations avec l’Autriche pour protester contre l’entrée dans une coalition gouvernementale du FPÖ, dirigé à l’époque par le sulfureux Jörg Haider.