Les forces armées russes sont essentiellement positionnées pour défendre leur pays, en particulier les grandes villes et les centres industriels, et rien n’indique que la Russie cherche un conflit, reconnaît une étude du centre analytique américain Rand.
L’armée russe moderne n’est pas axée sur le nombre de soldats, mais sur la tactique et la technologie, ce qui est beaucoup plus proche du mode de guerre occidental pratiqué par les Allemands et les Américains, signale une étude du centre analytique Rand, dont les grandes lignes ont été publiées par le National Interest.
Selon les analystes de Rand, il n’y pas de raisons de croire que la Russie cherche un conflit à grande échelle. Ils partent du fait que l’objectif majeur de l’armée russe est la défense de son pays, des grandes villes et des centres industriels.L’étude indique que les récentes réformes ont permis de parvenir à un niveau de préparation plus élevé des effectifs, tout en réduisant leur nombre. Résultat, la Russie peut transférer ses unités par rail et les déployer rapidement là où il est nécessaire.
«La Russie espère défendre son territoire et éviter un engagement décisif avec un concurrent égal ou quasi égal», écrivent les experts de Rand.
En revanche, la Russie utilisera toute sa gamme de missiles à longue portée basés au sol, en mer et dans les airs. Leurs cibles principales seront les porte-avions, bases militaires et avions ennemis.
«Sur le terrain, la tactique russe mettra vraisemblablement l’accent sur le feu indirect massif (en particulier à longue portée), une utilisation de véhicules très mobiles avec une capacité de tir importante», signalent les experts.
Les analystes estiment que les méthodes de guerre traditionnelles iront de pair avec des approches non conventionnelles, notamment l’aide de civils sympathisants et l’utilisation des forces d’opérations spéciales qui ont fait leurs preuves en Syrie.Ils soulignent d’autre part que certaines unités russes utilisent des armes obsolètes et ont un pourcentage élevé de conscrits faisant leur service de 12 mois, ce qui pose la question du potentiel réel de l’armée russe.