Le vice-président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel estime dans un entretien à la presse que l’Allemagne doit limiter le nombre des migrants qu’elle accepte sur son territoire à 65.000 par an.
Cette position risque de rendre plus difficiles les négociations menées par la chancelière allemande avec le Parti social-démocrate (SPD) pour former une grande coalition de gouvernement. Le SPD est opposé à un plafond migratoire.
Les discussions exploratoires doivent commencer le 7 janvier. Angela Merkel espère parvenir à un accord de gouvernement pour la mi-janvier. La chancelière estime que son recul aux élections législatives du 24 septembre dernier est dû à sa décision d’autoriser un million de migrants à entrer en Allemagne en 2015. Elle a désormais accepté d’adopter une position plus ferme en ce qui concerne l’expulsion des migrants accusés de crimes.
La vague de migrants de 2015 ne peut pas se répéter, déclare le vice-président de la CDU, Thomas Strobl, au quotidien Heilbronner Stimme daté de samedi. L’Allemagne doit revenir à des chiffres plus « normaux », dit-il. Pour lui, ces chiffres se situent nettement sous la limite de 200.000 décidée en octobre par la CDU avec son associé bavarois de la CSU.
« Je ne pense pas au (chiffre de) 200.000 par an qui a été beaucoup discuté. L’objectif devait plutôt être le chiffre de l’année 2012. A l’époque, environ 65.000 réfugiés étaient arrivés », déclare Thomas Strobl.