L’ex-président du Parlement catalan, l’indépendantiste Carles Puigdemont, a affirmé, samedi, son désir de rentrer en Catalogne pour pouvoir prendre la tête de l’assemblée régionale nouvellement élue et où son camp est toujours majoritaire.
L’ancien président de Catalogne s’était exilé à Bruxelles après avoir unilatéralement proclamé l’indépendance de la région vis-à-vis du pouvoir central espagnol, le 27 octobre, décision qui a entraîné la dissolution par Madrid de l’exécutif qu’il présidait.
Depuis, les indépendantistes catalans se sont présenté devant les urnes lors d’élections législatives anticipées, le 21 décembre, et ont conservé la majorité absolue des sièges au parlement local. La formation de Carles Puigdemont, Junts per Catalunya, est restée le premier parti indépendantiste en termes de sièges (34), même si un parti anti-indépendantiste, Ciudadanos, a obtenu le plus de parlementaires (37).
« Je suis le président du gouvernement régional »
Prié de dire s’il compte assister à la séance inaugurale du nouveau parlement catalan, le 23 janvier, Carles Puigdemont a répondu : « Ce serait naturel. Si je ne suis pas autorisé à être investi président, ce sera une anomalie majeure pour le système démocratique espagnol. […] Je suis le président du gouvernement régional et je le resterai si l’État espagnol respecte les résultats du vote. »
Carles Puigdemont s’était dit prêt, au lendemain du scrutin, à dialoguer avec le gouvernement espagnol et à étudier toutes les propositions de son président, Mariano Rajoy. « Si l’État espagnol a une proposition pour la Catalogne, nous devrons l’écouter », a-t-il redit samedi.
Même si Madrid a renoncé depuis au mandat d’arrêt européen qui le visait, Carles Puigdemont fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays
Les négociations sur la formation d’un nouvel exécutif devraient débuter après les fêtes de fin d’année, soit à partir du 6 janvier. La nouvelle assemblée de Catalogne devra voter la confiance au nouvel exécutif d’ici au 8 février.