La France est devenue « le pays de l’année » 2017, selon « The Economist »

L’hebdomadaire britannique juge que l’image de la France, qui semblait «irréformable», coincée «entre la sclérose et la xénophobie», a été transformée par l’élection d’Emmanuel Macron.

Aux yeux du célèbre hebdomadaire britannique The Economist, la France a les atouts pour être élue «pays de l’année». Chaque année depuis 2013, le journal choisit «un pays, de n’importe quelle taille, qui a changé significativement pour le mieux au cours des douze derniers mois, ou rendu le monde meilleur». Cette année, la France était en concurrence avec la Corée du Sud mais, explique l’hedomadaire dans son édition de ce mercredi, le pays a su «déjouer toutes les attentes».

Dans son article, The Economist, habituellement connu en France pour ses moqueries envers Nicolas Sarkozy et François Hollande, compare les anciens chefs de l’État avec l’actuel. Bilan: Emmanuel Macron a changé, en mieux, l’image de la France. La rédaction rappelle comment «le jeune ex-banquier» a remporté l’élection présidentielle, et décrit comment La République en marche, formation «pleine de novices en politique», a «renversé la vieille garde» lors des législatives.

L’édition juge que l’image de la France, qui semblait «irréformable», coincée «entre la sclérose et la xénophobie», en a été transformée notamment par la réforme du marché du travail et la loi anti-corruption.

The Economist a également distingué le Bangladesh, pour sa politique d’accueil des réfugiés Rohingyas, l’Argentine, pour l’élection du président Mauricio Macri, et la Corée du Sud, pour un ensemble de réformes politiques menées tout en endurant les menaces répétées adressées par son voisin, la Corée du Nord.

Le magazine reconnaît cependant qu’il «fait des erreurs». En 2015, la Birmanie avait été distinguée pour sa transition, d’une «dictature vers “quelque chose qui ressemble à la démocratie”». «Nous n’avions pas prévu combien le traitement de la minorité Rohingya allait empirer», a admis l’hebdomadaire. Mais cette année, «le jour de gloire est arrivé», glisse-t-il.