Les musulmans du Burundi ont officiellement reçu la première traduction officielle du Coran en kirundi, unique langue vernaculaire parlée dans tout le pays.
La Communauté islamique du Burundi (COMIBU) s’en réjouit. «C’est pour nous un grand événement car nous avons reçu, lundi, une toute première version du Coran en kirundi. C’est la première fois depuis l’introduction de l’Islam au Burundi », a déclaré Cheik Sadiki Kajandi, présidente et représentant Légal de la COMIBU.
Cette traduction du Coran en kirundi est l’œuvre de l’Association Musulmane pour l’Entraide et la Solidarité (AMES), une association locale ayant entre autres objectifs «la prédication et la formation des Imams et futurs Imams sur les enseignements islamiques ; l’encadrement des nouveaux convertis à l’islam et la construction des mosquées sur tout le territoire du Burundi».
Selon Cheik Abdi John Habonimana, président de cette Association, le travail de traduction a pris une bonne huitaine d’années. «Cette traduction a pris une longue période de huit ans, nous remercions tous
ceux qui, musulmans et non musulmans, notamment les professeurs d’universités, ont apporté leur contribution pour l’acquisition de ce Coran en kirundi», a-t-il déclaré à Anadolu.
Le Coran est le texte sacré de l’islam pour les musulmans. La version jusqu’ici utilisée au Burundi était en arabe.
Au Burundi, les Musulmans représentent près de 10℅ de la population totale (un peu plus de 11 millions). La communauté est essentiellement implantée dans les centres urbains, notamment à Bujumbura, à Gitega
(centre) et à Rumonge (Sud). Bujumbura abrite une forte communauté islamique dominée par des commerçants ouest-africains, venus notamment du Sénégal, du Niger, de la Guinée ou encore du Mali, mais aussi des Arabes.
Ces derniers vivent dans un quartier dit «Quartier asiatique» à proximité du lac Tanganyika vers l’ouest de Bujumbura.
Selon des historiens, l’Islam est arrivé au Burundi vers le 19ème siècle par la côte est de l’Afrique.