Selon les données de reconnaissance spatiale, des groupes d’extrémistes suivent un entraînement sur la base américaine d’Al-Tanf en Syrie, a déclaré Valéri Guérassimov, chef de l’Etat-major des Forces armées russes.
La base militaire américaine d’Al-Tanf, dans le sud de la Syrie, s’avère être une plateforme d’entraînement pour les groupes radicaux, a affirmé le chef de l’Etat-major des Forces armées russes, Valéri Guérassimov, dans un entretien au journal russe Komsomolskaïa pravda.
«C’est une base dans le sud de la Syrie se limitant à une zone de 55 kilomètres de rayon. C’est à la frontière de la Syrie, de la Jordanie et de l’Irak. D’après les données de la reconnaissance spatiale et d’autres types de reconnaissance, des unités de terroristes se trouvent là. Pratiquement, ils s’y entraînent», a souligné le général.
De même, des groupes radicaux restent dans la camp d’Al-Chaddadeh, dans le nord-est du pays, où se trouve également une base américaine: «C’est Daech en réalité. Mais après un certain travail, ils se déguisent et adoptent un nouveau nom — « Nouvelle armée syrienne ». Leur but consiste à déstabiliser la situation.»Selon les estimations de l’Etat-major des Forces armées russes, Al-Chaddadeh abrite actuellement quelque 750 combattants et Al-Tanf environ 350.
Les troupes gouvernementales syriennes ont bloqué la base militaire américaine d’Al-Tanf, en Syrie, a poursuivi le général.
«L’armée syrienne a bouclé la zone de 55 km à Al-Tanf […]. Nous voyons des forces terroristes avancer depuis cette zone depuis plusieurs mois.»
Selon lui, quand le contrôle était moins rigoureux, il y avait des jours où des groupes forts d’environ 350 terroristes sortaient de la région d’Al-Tanf. «Il est clair qu’ils y passent des cours d’entraînement», a-t-il ajouté.En cela, M.Guérassimov a pointé que le Pentagone ne pouvait toujours pas expliquer à quoi servait la base d’Al-Tanf sur le territoire syrien libéré de Daech. «Il n’y a que des réponses vagues jusqu’ici. Alors que là peuvent apparaître de nouveaux groupes terroristes.»
Auparavant, Adel Hadj, coordinateur du processus de paix et de la sécurité dans les régions frontalières de la province de Homs, avait affirmé que des combattants de Daech se cachaient dans le camp de réfugiés d’El-Rukban, situé à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, non loin de la base d’Al-Tanf.