Le département américain d’Etat a rapporté aujourd’hui que les chefs des diplomaties américaine et russe, Rex Tillerson et Sergueï Lavrov, étaient convenus de poursuivre les initiatives diplomatiques sur la crise nord-coréenne. Les deux hommes se sont entretenus la veille par téléphone.
« Ils ont discuté des inquiétudes liées au programme nucléaire déstabilisateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et ont souligné que ni les Etats-Unis, ni la Russie n’acceptaient que la RPDC soit une puissance nucléaire », a ajouté Heather Nauert, la porte-parole du département américain d’Etat.
Rendant compte dès mardi de cet entretien, le ministère russe des Affaires étrangères avait souligné que Lavrov avait insisté auprès de son interlocuteur sur le fait que « la rhétorique agressive de Washington » ne contribuait en rien à réduire la tension dans la péninsule coréenne.
La Russie propose de faire office de médiateur dans l’éventualité de discussions entre Washington et Pyongyang. A Washington, Tillerson s’est fait le porte-parole d’une solution diplomatique mais l’administration de Donald Trump rappelle régulièrement que toutes les options sont sur la table face à Pyongyang. En octobre, le président américain a même estimé que son secrétaire d’Etat « perdait son temps » à tenter de négocier avec le régime de Kim Jong-un.
Dans un rapport sur les perspectives 2018 publié mardi, le ministère sud-coréen de l’Unification prédit que Pyongyang cherchera à ouvrir des négociations avec les Etats-Unis l’an prochain sur ses programmes d’armement et à concrétiser dans le même temps des formes de rapprochement avec Séoul.