Corée du Nord, Jérusalem, Yémen … 2017 : un monde au bord du chaos ?

2017 aura vu plusieurs événements internationaux majeurs réveiller ou raviver des tensions au sein de la communauté internationale. Sur de nombreux dossiers, tels que la Syrie ou la Palestine, les grandes puissances continuent à s’opposer.

Le regain de tension sur la péninsule coréenne, la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, la guerre contre Daesh ou encore le conflit entre l’Arabie saoudite et les rebelles yéménites : 2017 aura mis en lumière les dissensions et rivalités persistantes – voire croissantes – entre les puissances mondiales ou régionales, sur divers sujets.

Une crise nord-coréenne à son paroxysme ?

S’il n’est pas nouveau pour Pyongyang de mener des essais en vue de posséder l’arme nucléaire, les dirigeants nord-coréen (Kim Jong-un) et américain (Donald Trump) se sont livrés à une escalade verbale sans précédent en 2017. «Il n’y aura jamais de solution amicale au problème avec la Corée du Nord si cela se poursuit», a fait savoir le président américain le 28 décembre, alors que Pyongyang a réalisé ces derniers mois une série de tests nucléaires et de tirs de missiles balistiques, malgré les condamnations de la communauté internationale.

Entre autres exemples, le président américain avait promis qu’il n’hésiterait pas à «détruire totalement» la Corée du Nord si les Etats-Unis étaient attaqués, tandis que Kim Jong-un avait promis de «mater par le feu» les Etats-Unis.

Washington est persuadé que seule une pression de la part des Chinois, principaux partenaires commerciaux de la Corée du Nord, et un embargo pétrolier strictement respecté, peuvent faire plier Kim Jong-un et le pousser à négocier l’abandon de son programme nucléaire.

Pékin et Moscou, de leur côté, prônent un «double gel» pour sortir de la crise – un gel des activités nucléaires et des tirs de missiles par la Corée du Nord en échange de celui des exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Cette solution, néanmoins, a été rejetée par les Américains.

(à suivre)