Le nouveau président du Liberia, George Weah, a indiqué lors de son discours post-victoire, ce 30 décembre 2017 à Monrovia, qu’il voulait transformer la vie des Libériens, mettre fin à la corruption gouvernementale et que les investisseurs étrangers sont les bienvenus dans son pays.
L’ex-footballeur a par ailleurs remercié son rival Joseph Boakai, la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf, ainsi que le politicien et ex-chef militaire Prince Johnson.
Ce 30 décembre 2017, George Weah s’est enfin exprimé après sa victoire à l’élection présidentielle libérienne.
Dans ce discours à forte tonalité religieuse, diffusé à la radio et sur Facebook, George Weah s’est employé à esquisser les grandes lignes de son programme.
Les pauvres, sa priorité
Il a insisté sur l’importance des politiques publiques en faveur des pauvres, ceux qu’il considère comme sa mission et une priorité.
Il a assuré qu’il lutterait contre la corruption gouvernementale, un de ses sujets de prédilection.
Dans son gouvernement, a-t-il martelé, il n’y aura pas de place pour les fainéants et les arnaqueurs.
Il a toutefois indiqué que la transformation du Liberia, qu’il appelle de ses vœux, doit passer par le secteur privé. Les investisseurs étrangers, dit-il, sont les bienvenus au Liberia. « A terme, l’investissement privé est appelé à replacer l’aide au développement. Il s’agira de la pierre angulaire de notre stratégie de transformation du Liberia ».
Il salue la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf
George Weah a par ailleurs remercié la présidente sortante du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, qualifiée de « dame de fer » de l’Afrique pour avoir permis cette transition démocratique et pacifique, soit la première depuis 1944.
Il a ensuite parlé de son ancien rival pour l’élection présidentielle, Joseph Boakai : « Je le remercie. Dans l’intérêt de notre peuple, nous allons travailler ensemble. C’est un homme d’Etat. Et, par ailleurs, il est mon voisin. Si je dois lui demander conseil, je compte bien y aller à pieds. C’est normal après tout ! »
«Nous ne sommes pas des ennemis»
Puis le nouvel homme fort de Monrovia a ajouté : « Aux partis politiques qui ne m’ont pas soutenu, je leur dis que nous ne sommes pas des ennemis. Nous vous accueillons à bras ouverts comme partenaires dans la reconstruction de notre pays. Cette élection nous a permis non pas de nous affronter mais de confronter nos idées. Nos idées l’ont emporté. Mais ça ne veut pas dire que vous ne pourrez pas apporter votre contribution. »
A noter que l’ex-footballeur a également salué le politicien et ex-chef rebelle Prince Johnson.
Ce dernier avait apporté son soutien à George Weah, largement élu avec 61,5% des voix contre 38,5% en faveur de Joseph Boakai.