Corse : Simeoni appelle Macron à «parler rapidement»

Gilles Simeoni, le leader autonomiste corse, a appelé aujourd’hui le président de la République Emmanuel Macron à « parler rapidement sur sa vision de la Corse et sa vision du dialogue » qui devra « s’engager entre la Corse et la République ».

S’exprimant sur France Inter, Gilles Simeoni, président sortant du Conseil exécutif corse, le « mini-gouvernement » de l’île de Beauté qui devrait être reconduit mardi après-midi à cette même fonction à la tête de la nouvelle Collectivité territoriale unique corse née des élections territoriales des 3 et 10 décembre, a insisté sur le fait que Macron était « le mieux placé (…) pour donner le signal de l’ouverture de ce dialogue ».

Regrettant que « jusqu’à aujourd’hui le gouvernement et l’Etat (n’aient) pas donné les signes forts qui étaient indispensables de la prise en compte de la nouvelle donne politique corse, qui s’est traduite notamment par une victoire électorale aux allures de raz-de-marée démocratique aux élections territoriales de décembre, avec un score de 56,5% qui n’avait jamais été atteint dans l’histoire contemporaine de la Corse » pour la liste nationaliste, M. Simeoni a ajouté que M. Macron était « sans doute celui qui connaît le mieux la situation de la Corse au plus haut niveau de l’Etat ».

A ce jour, et depuis la victoire écrasante de la liste Pè a Corsica (Pour la Corse) menée par Gilles Simeoni pour les autonomistes et Jean-Guy Talamoni pour les indépendantistes le 10 décembre, le président de la République n’a pas abordé la question de l’île.

S’exprimant le 12 décembre, le chef du gouvernement, Edouard Philippe, avait par contre semblé fermer la porte aux principales revendications des dirigeants corses, la co-officialité du corse et du français, l’amnistie de ceux que les nationalistes corses appellent les « prisonniers politiques » et un statut de résident corse permettant de protéger les insulaires de la spéculation immobilière, en estimant que toutes les réformes à venir devraient être « conformes au cadre constitutionnel ».

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