Les « provocations » provenant de l’étranger dans le cadre des récents troubles en Iran « ne sont pas correctes » a estimé le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Certains de l’étranger provoquent la situation, et ces provocations ne sont pas correctes », a déclaré le chef de l’État turc dans une interview accordée à la chaîne française TF1 à Istanbul, mise en ligne jeudi après-midi, à la veille de sa visite à Paris.
« C’est une affaire interne à l’Iran, il y a des demandes libres venant du peuple d’Iran et il ne faudrait pas que des gens de l’extérieur viennent, comme ça s’est fait au moment des événements de (l’emblématique place) Taksim chez nous, faire les mêmes choses. Il ne faut pas s’ingérer dans les affaires internes des pays, il faut les laisser régler leurs problèmes internes », a-t-il ajouté.
Le président truc a précisé qu’il avait « parlé au téléphone avec (le président iranien Hassan) Rohani. D’après ce que j’ai vu, la situation va se stabiliser d’ici un ou deux jours. Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. »
Évoquant sa visite vendredi à Paris, le président turc a assuré « y accorder beaucoup d’importance (…) Sur les questions régionales, dans le domaine bilatéral, les pas que nous avons déjà faits avec M. Macron vont tout à fait dans le bon sens. »
Sur la question du transit par le territoire turc de jihadistes français ou européens, tentant de fuir la Syrie ou l’Irak, Recep Tayyip Erdogan a assuré être prêt à « assurer tout type de soutien aux États qui collaborent avec nous là-dessus ».
Il a indiqué que la Turquie avait déjà « extradé à peu près 5.600 combattants étrangers » après les avoir interceptés et avoir interdit de territoire turc 54.000 autres.