La Knesset (Parlement israélienne) a approuvé, mercredi soir, une lecture préliminaire d’un projet de loi autorisant la peine de mort contre des Palestiniens ayant mené des opérations contre des cibles israéliennes.
Des médias israéliens, notamment la chaine de télévision « Channel 10 » et le site d’information du quotidien israélien, « Yediot Aharonot », ont rapporté que le projet de loi a été approuvé en première lecture sous l’appui de 52 députés (sur 120 députés), contre l’opposition de 49 autres.
Le nouveau projet de loi soumis à la Knesset, par le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, nécessiterait 3 lectures pour son entrée en vigueur.
Liberman avait exercé une forte pression pour faire passer la loi grâce à l’approbation des partis de la coalition gouvernementale, a rapporté le site d’information du journal israélien « Haaretz ».
Lieberman a déclaré à la Knesset « qu’il ne comprend pas l’opposition de certains partis au projet de loi. Ces partis qui, selon lui, ne considèrent pas que la peine de mort soit dissuasive, alors qu’ils estiment que la démolition des maisons des Palestiniens qui mènent des opérations contre des cibles israéliennes est dissuasive ».
Pour sa part, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré lors de la session de vote sur le projet de loi, » qu’ils figurent certains cas exceptionnels qui ne peuvent permettre à ceux qui égorgent quelqu’un en souriant, de rester en vie. »
En réponse à une question du député arabe à la Knesset, Ahmed Tibi, posée en vue de savoir s’il considère les assassins de la famille palestinienne de Dawabsha comme extrémistes et méritent d’être exécutés, Netanyahu a répondu: « En principe, j’appuie la peine de mort contre les assassins de la famille de Dawabsha « .
En juillet 2015, des colons avaient lancé des matériaux brûlants sur la maison de la famille de Dawabsha dans la ville de Douma dans le Nord de la Cisjordanie, ce qui a entraîné la mort de Saad Dawabsha, de son épouse Riham et de leur fils nourrisson Ali. Seul l’enfant Ahmed avait été sauvé.
Par ailleurs, le mois dernier, les partis de la coalition gouvernementale israélienne avaient accepté de soumettre un projet de loi autorisant la peine de mort contre des prisonniers palestiniens pour qu’il soit voté à la Knesset.
Israël n’applique pas la peine de mort indépendamment de l’accusation, et se contente des peines de prison pouvant aller jusqu’à des centaines d’années d’emprisonnement.