Le Belge Tarik Jadaoun, djihadiste lié au groupe terroriste Etat islamique (EI), est emprisonné en Irak où il risque la peine de mort.
Mi-décembre, il avait assuré dans une interview à la VRT vouloir collaborer avec les services de sécurité belges et ne pas avoir réellement combattu pour Daesh (acronyme arabe de l’EI). Or, il ressort de ses auditions avec les services de sécurité américains, sur lesquels Het Laatste Nieuws a pu mettre la main et qu’il publie vendredi, une toute autre réalité: le djihadiste admet son implication dans plusieurs attentats et qu’il était prêt à commettre une attaque en Belgique. Dans une interview accordée à la VRT le mois dernier, Tarik Jadaoun, alias « Abou Hamza Al-Belgiki », âgé de 29 ans, réfute être un dirigeant terroriste. Il se présente plutôt comme un suiveur qui a simplement choisi le mauvais camp. Selon ses propres dires, le Verviétois serait rongé par les remords et prêt à collaborer avec les services de sécurité belges, si à tout le moins ils lui évitent la peine de mort.
Le djihadiste a toutefois montré un autre visage aux Américains qui l’ont entendu en Irak. Il a reconnu son implication directe dans plusieurs attentats – dont au moins deux ont fait des morts en Europe – et qu’il s’était porté volontaire pour ces bains de sang, écrit Het Laatste Nieuws. Les documents obtenus par le quotidien flamand semblent également montrer que Tarik Jadaoun passe sous silence encore beaucoup de choses. Ainsi, en novembre, il jurait ignorer si de nouveaux attentats se planifiaient alors qu’en décembre, il a affirmé que des terroristes liés à l’EI se cachaient toujours en Europe.