Le Tribunal suprême espagnol a annoncé, vendredi, le maintien en détention préventive de l’ex-vice-président du gouvernement de Catalogne, Oriol Junqueras, accusé de sédition, rébellion et malversation.
Oriol Jonqueras n’assistera pas à la séance inaugurale du nouveau Parlement régional de Catalogne. En effet, la Cour suprême d’Espagne a décidé, vendredi 5 janvier, de maintenir en prison l’ancien vice-président indépendantiste catalan, incarcéré pour « rébellion » présumée.
Oriol Junqueras, chef de la Gauche républicaine de Catalogne, a été arrêté début novembre à la suite de la proclamation d’indépendance unilatérale faite par le gouvernement régional le 27 octobre.
Les trois magistrats composant la chambre d’appel de la Cour, saisis contre la décision de placement en détention prise par le juge en charge de l’affaire, ont décidé à l’unanimité de confirmer son ordonnance, a-t-on appris auprès d’un porte-parole de la Cour.
Pour les magistrats, il y a bien dans le dossier « des indices de commission des délits de rébellion, sédition et malversation de fonds de la part de Oriol Junqueras, incarcéré depuis deux mois ». En outre, la possibilité de répéter de tels délits ne peut être écarté « car aucune donnée ne permet de déduire que le plaignant a l’intention d’abandonner la voie qu’il a suivie jusqu’à maintenant ».
La Cour se défend de tout procès politique, soulignant que le fait d’être indépendantiste « est légitime puisque la Constitution admet la défense de n’importe quelle position politique ».