L’administration Trump travaille avec d’importants élus américains sur un changement législatif qui pourrait permettre aux États-Unis de rester dans l’accord nucléaire iranien, a déclaré le secrétaire d’État Rex Tillerson, en entrevue avec l’Associated Press vendredi.
Les modifications aux lois américaines, qui codifieraient la participation des États-Unis dans l’accord de 2015, pourraient être présentées aussi tôt que la semaine prochaine, ou un peu plus tard, a indiqué M. Tillerson.
Le président Donald Trump fait face à une série d’échéances dans les prochains jours sur la façon de procéder avec un accord qu’il a qualifié de « terrible et trop mou » à l’égard de l’Iran.
Même si les négociations entre des représentants de l’administration et des membres du Congrès n’imposaient aucune restriction sur l’activité nucléaire iranienne, comme le souhaite le président, elles pourraient déboucher sur des mesures pour encadrer la façon dont les États-Unis mettent en place l’accord, ce qui pourrait peut-être persuader M. Trump de se rallier.
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En entrevue à son bureau du département d’État, M. Tillerson a rappelé que le président avait dit qu’il allait « réparer (l’accord) ou l’annuler ».
L’administration est donc en train de « respecter la promesse qu’elle a faite de le réparer », a-t-il ajouté.
Donald Trump n’a pas pris de décision sur ce qu’il compte faire au sujet de l’accord nucléaire iranien. Il pourrait une fois de plus certifier que l’Iran respecte l’accord et poursuivre la levée des sanctions qui avaient porté un dur coup à l’économie du pays. En octobre, M. Trump avait refusé de certifier le respect de l’accord, jugeant que les concessions de la République islamique n’étaient pas assez importantes et que l’entente internationale n’était pas dans l’intérêt national des Américains.
Malgré cela, M. Trump a prolongé la levée des sanctions pendant trois mois supplémentaires. Et il a reporté sa décision de rester dans l’accord ou non, exhortant le Congrès à changer les lois américaines sur la certification.
Les employés de Donald Trump ont affirmé qu’il détestait l’idée d’avoir à renouveler la levée des sanctions tous les trois mois.
M. Tillerson a indiqué que l’administration discutait de cette avenue avec les dirigeants du Congrès « de façon très active ». Il a suggéré que M. Trump pourrait être susceptible de conserver l’accord en levant une fois de plus les sanctions le 12 janvier s’il perçoit des signes encourageants de la part du Congrès.
« Je ne veux pas encore suggérer que nous sommes rendus à la ligne d’arrivée sur quoi que ce soit », a-t-il déclaré.