Ce vendredi 12 janvier, en raison de ce mouvement social, les transports à Athènes étaient fortement perturbés, les hôpitaux fonctionnaient en service minimum et les bateaux dans les ports étaient bloqués à quai.
Quelque 9 000 personnes ont aussi manifesté dans le centre de la capitale grecque. A l’issue du cortège, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher un petit groupe de protestataires de s’approcher du Parlement.
La contestation vise une mesure qui doit être votée lundi au Parlement. Elle prévoit qu’une grève, pour pouvoir se tenir, devra être votée par 50% des membres syndiqués de l’entreprise, contre 20% actuellement. La Grèce a connu une cinquantaine de grèves générales depuis le début de la crise économique en 2010.
Batterie de mesures
Cette réforme fait partie d’une batterie de mesures que la Grèce s’est engagée à adopter auprès de l’Union européenne et du FMI pour obtenir le déblocage d’une nouvelle tranche de l’actuel accord de prêt d’un montant de 4,5 milliards d’euros. Une autre disposition, très contestée, impose la tenue d’enchères en ligne pour la vente de biens immobiliers saisis auprès de propriétaires endettés. La mesure est censée alléger le solde par les banques des créances douteuses qu’elles ont accumulées pendant les années de crise.
Après le vote, lundi, au Parlement, le pays attend des ministres européens des Finances qu’ils donnent le 22 janvier leur feu vert au déblocage de la tranche du prêt. Le dernier accord de prêt expire en août prochain, et la Grèce compte à partir de là pouvoir se refinancer seule sur les marchés. L’accès lui en avait été interdit il y a neuf ans pour cause de surendettement.