Auprès de Valeurs actuelles, l’ex-candidat à la présidentielle, Jean Lassalle, tient des propos durs à l’encontre du président Emmanuel Macron.
Offensif, le député estime que le chef de l’Etat est «le produit et l’instrument du système financier».
Les phrases sont choc et atteignent le «point Godwin». Ancien candidat à l’élection présidentielle de 2017, Jean Lassalle affirme, pour Valeurs actuelles, qu’Emmanuel Macron «est au service de nos nouveaux maîtres qui l’ont porté à l’Elysée, comme le gouvernement de Vichy, sous l’Occupation, l’a été pour les Allemands».
Pour appuyer cette allégation, le député des Pyrénées-Atlantiques estime que le locataire de l’Elysée est «le produit et l’instrument du système financier qui l’a fait élire par un coup d’Etat démocratique», c’est-à-dire l’élection présidentielle de 2017.
Cette virulence à l’encontre du président français peut sembler surprenante. En effet, Jean Lassalle est historiquement centriste, membre du MoDem entre 2007 et 2016, parti aujourd’hui considéré comme allié de La République en marche (LREM), fondé par Emmanuel Macron.
L’élu revient d’ailleurs pour Valeurs actuelles sur cette fin de période au MoDem, en révélant des SMS au magazine de droite. De fait, il assure qu’en 2016 Emmanuel Macron, lui avait proposé la place de «premier marcheur, qu’il offrira finalement à Richard Ferrand».
Il est à noter que, depuis 2016, Jean Lassalle s’est démarqué du centrisme traditionnel en proposant un discours critique sur l’Union européenne. Fort de ces convictions, l’élu du sud-ouest a également créé un parti la même année, Résistons !.
Se disant actuellement victimes de harcèlement, il cible directement le président de la République, selon Valeurs actuelles. «Plusieurs personnes m’ont dit : « Si tu la mets en veilleuse, si tu rentres dans le rang, cela restera sans suite »», assure Jean Lassalle pour l’hebdomadaire, considérant ces«méthodes» dignes «des Soviétiques ou des dictatures d’Amérique du Sud».
Loin de se sentir affaibli par ces menaces, Jean Lassalle atteste qu’il proposera sa propre liste pour les européennes de 2019, avec un imprimé eurosceptique : «Si j’avais été anglais, j’aurais voté pour le Brexit», a-t-il conclu pour Valeurs actuelles.
Lors de la présidentielle de 2017, Jean Lassalle avait obtenu 1,21% des voix.