L’amélioration de la situation en Syrie nécessite la solution politique et la stabilité – OPINION

Mevlut Cavusoglu, chef de la diplomatie turque, a indiqué que la situation en Syrie, ne s’améliorera pas sans parvenir à une solution politique et sans réaliser la stabilité dans le pays.

Lors d’une réunion, tenue au bâtiment du consulat de la Turquie avec ses concitoyens turcs résidents à Los Angeles, Cavusoglu a déclaré «Nous avions toujours parlé des massacres commis en Syrie au fil des dernières années, mais la situation s’était améliorée en 2017 grâce aux Pourparlers d’Astana et aux initiatives que nous avions prises».

Et Cavusoglu d’ajouter que «Est-ce que la situation est complètement bonne? Non. La situation en Syrie ne s’améliorera pas complètement sans parvenir à une solution politique réalisant la stabilité dans le pays. Nous nous focalisons sur le processus politique et la Turquie joue un rôle principal à ce niveau».

Cavusoglu a souligné la participation de l’Iran, de la Russie et des Etats-Unis au processus politique, notant que le rôle de l’Union Européenne n’est pas négligé à cet égard.

Le ministre turc a, d’autre part, évoqué la situation en Irak, indiquant que Bagdad et Erbil avaient demandé la médiation de la Turquie pour résoudre la crise en Irak.

Il a poursuivi, dans ce sens, que le District du Nord de l’Irak avait commis une grosse erreur mais qu’il l’a reconnue.

Cavusoglu a également mis l’accent sur l’importance de l’intégrité territoriale et de la stabilité de l’Irak pour la Turquie, ajoutant qu’il se rendra à Bagdad, le 21 janvier courant, pour discuter de cette question, espérant que la Turquie joue un rôle important dans ce sens.

Dans un autre contexte, Cavusoglu, a critiqué la politique de Washington envers l’organisation terroriste, Fethullah Gülen (FETO), et a déclaré: « Le monde entier s’est rendu compte à quel point cette organisation est perfide, et nous espérons que les Etats-Unis le réaliseraient un jour. »

« Nous n’avons pas enregistré, à ce jour, l’appui requis des Etats-Unis, de même que notre demande d’extradition du chef de l’organisation terroriste (Fethullah Gülen) n’a pas encore été satisfaite », a lancé Cavusoglu.

Évoquant les éventuelles mesures à prendre pour résoudre les conflits en suspens entre Ankara et Washignton, le chef de la diplomatie turque a déclaré que les Etats-Unis représentent l’un des principaux alliés de la Turquie. « Toutefois, en ce moment, les relations américano-turques sont tendues », a-t-il dit.

Le ministre turc a par ailleurs souligné que les divergences avec Washington, sont dues à la question du FETO et au soutien militaire américain à l’organisation terroriste « PYD », indiquant qu’ils [les Etats-Unis] essayaient de surmonter ces tensions via le dialogue.

S’agissant du rapprochement apparu récemment entre la Turquie et l’Union européenne (UE), Cavusoglu a souligné que « dans les circonstances normales, la Turquie n’a pas de problèmes, ni avec les Etats-Unis, ni avec l’UE ou encore l’Allemagne ».

« L’Allemagne a fait signe, récemment, d’amélioration de relations. Nous avons ouvert une nouvelle page lors de notre récente visite. Par ailleurs, la nouvelle ministre des Affaires étrangères autrichienne, Karin Kneissl, nous a contactés exprimant son amour envers la Turquie et les Turcs. Kneissel nous a faits savoir qu’elle explique, dans ses leçons, la civilisation islamique et les contributions des Ottomans dans l’enrichissement de la civilisation mondiale. La ministre autrichienne s’est également interrogée sur la possibilité d’améliorer les relations (turco-autrichienne, [NDLR]), une initiative que j’ai saluée », a-t-il renchéri.

Cavusoglu a par ailleurs indiqué que la cheffe de la diplomatie autrichienne devrait visiter la Turquie le 25 janvier courant. Il a ajouté qu’il devrait l’accueillir et sa famille dans l’île de Büyükada à Istanbul, en vue de relancer les relations bilatérales.

Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné que les aspects d’hostilité aux étrangers, aux Chrétiens ou aux Juifs ne se manifestent pas en Turquie, contrairement aux pays européens où l’hostilité envers les étrangers avait augmenté ces dernières années.